Le genre Akebia fait partie de la famille des Lardizabalacées et se compose de plantes ligneuses grimpantes principalement. Les Lardizabalacées sont une petite famille répartie de l'Himalaya jusqu'au Japon – avec un représentant en Amérique du sud - dédiée au naturaliste espagnol Lardizabal.
Le genre Akebia est confiné dans l'est de l'Asie (Japon, Corée, Chine, Taiwan). Akebia vient du japonais « akebi » qui est le nom populaire de la plante au Japon : Akebi = Ake (ouvert) et bi (fruit ou graines) car les graines noires sont visibles sur les fruits mûrs.
L’espèce la plus connue est Akebia quinata que l’on peut trouver maintenant facilement dans le commerce. Il existe même depuis quelques temps des variétés à fleurs blanches ou bicolores. La plante est facilement identifiable par ses feuilles composées et ses fleurs sombres.
Les Akebia sont des plantes très vigoureuses à croissance rapide. Elles sont théoriquement persistantes mais les feuilles peuvent tomber lors des hivers rigoureux. Leur floraison est assez inhabituelle et les fleurs étranges.
Dans la nature, ces plantes poussent dans les lieux boisés et grimpent sur les arbres à mi-ombre. Il faudra donc veillez à prévoir un grand support car les tiges peuvent aller très haut ou les planter au pied de grands arbres. Supportant très bien la taille, on pourra également les laisser grimper sur un grillage. La situation devra être ombragée à ensoleillée mais non brulante et protégée des vents du nord surtout en hiver. Le terre doit être assez riche et ne desséchant pas trop en été. Une fois installées, les tiges peuvent prendre plusieurs mètres chaque année.
La fructification est assez spectaculaire. En effet, les graines se trouvent dans des fruits en forme de grosses saucisses roses. Chaque fruit produit une grande quantité de grosses graines noir brillant qui germent très bien. La pulpe qui les entoure est comestible. Les Akebia sont des plantes monoïques.
Il est nécessaire d’avoir d’autres variétés à proximité pour obtenir la fructification.
Différents textes trouvés dans la littérature notent en effet qu’il faut plusieurs taxons pour qu’il y ai production de fruits. Plusieurs écrits citent également que la production de fruits semblent également lié à la longueur et chaleur du printemps et de l’été (été chaud et long = fruits).
Quoi qu’il en soit, il semble qu’une fois la première fructification faite, elle a lieu les années suivantes et je peux vous garantir qu’elle éveille la curiosité des voisins ou des passants !
En plus du semis, on peut également multiplier les Akebia par boutures de tiges ou de racines.
Akebia quinata a d’abord été décrite par Thunberg dans le genre Rajania (famille des Dioscoreacées) mais Decaisne n’étant pas d’accord crée le genre Akebia en 1837. Cette plante est cultivée dans les jardins au Japon sous le nom de Fagi-kadsura-akebi et Mr.Fortune envoya à la Société d’horticulture de Londres des plants récoltés à Chusan (île au large des côtes Est de la Chine, face à la province du Zhejiang). A cette époque, une deuxième espèce est déjà connue sous le nom de Akebia lobata (aujourd’hui Akebia trifoliata, appelée Akebi mitsaba au Japon). En 1853, Decaisne note : « Les Akebia doivent se cultiver en orangerie ; leur végétation hivernale s’oppose à ce que nous puissions les faire entrer avec avantage dans l’ornement de nos jardins, pour couvrir les tonnelles, sous le climat de Paris ».
Mais l’hiver suivant, 1853-54, a démontré que l’Akebia est bien plus rustique que le pensait Decaisne. Dans la revue horticole de 1854, Mr.Carrière note que les deux pieds (de à peine 2 mètres) plantés au Museum, l’un contre un mur, et l’autre en plein air, n’ont pas soufferts dans leurs parties herbacées. L’illustration est tirée de « l’histoire des plantes » parue en 1872.
Akebia quinata est originaire de Chine, Corée et Japon dans les fourrés sur les collines et les montagnes.
Ses tiges utilisées en médecine chinoise comme diurétique et antiphlogistique.
La couleur des fleurs est très variable allant du pourpre très foncé au rose en passant par le blanc. On trouve dans le commerce ‘Cream form’, une plante à fleurs blanc-crème avec les étamines pourpres. Elles sont plus parfumées que le type à fleurs pourpres. En 2008, nous avons trouvé une forme très proche dans les montagnes du Japon dans la région de Kobe. Au moins deux formes ont été décrites :
Akebia quinata f. diplochlamys qui pousse au Japon sur les îles de Honshu, Shikoku et Kyushu) mais notée également en Corée et en Chine (Jiangsu, Zhejiang, Jiangxi, Hubei, Shaanxi, Gansu, Sichuan). Cette forme, décrite en 1931, n'apparaît ni dans la flore du Japon, ni dans la flore de Chine, que ce soit en nom valide, ou dans les synonymies.
Akebia quinata f. viridiflora est une forme à fleurs à tépales verts décrite au Japon. Cependant, cette forme, décrite en 1902, n'apparaît pas dans la flore du Japon, ni en nom valide, ni dans les synonymies.
Nous avons pu observer cette plante à plusieurs reprises lors de nos voyages, principalement au Japon et en Corée. Il semble que les plants poussant en Corée sont majoritairement à fleurs roses.
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